Pur poison

Le silence brisait les murs avec sa froideur habituelle. Cette impression de funambulisme mélangée au dégoût. Comme si je venais de loin. Rien ne semble vraiment réel. Tout n’est qu’un brouillard. Des mots balancés qui semblaient briser les dernières lueurs d’espoir. «  Je t’ai dans la peau ». Est-ce que ça vaut la peine ? je t’ai toujours eu dans la peau. Je ne pense pas que ça sera la première fois que tu le saches. Cette absence de vie apparente, ce manque de foi. L’impression que je n’ai plus rien à perdre. L’impression que je n’ai plus ma place au sein de ce monde. Entre l’étreinte et la suffocation, j’ai envie de disparaître. Ne laisser aucun mot d’Adieu. Est-ce que c’est impossible ? J’ai touché le fond et rien ne peut me sauver. Rien ne peut me réveiller. Ces mots qui blessent comme du verre. Ces mots semblent devenir des épées aiguisées qui s’enfoncent dans mon cœur. Pouvez-vous serrez ma main ? Pouvez-vous ne pas la laissez s’échapper ? Pouvez-vous partager mon mal de vivre ? Je ne vous demande pas beaucoup ? Quelques instants à passer avec moi au milieu de ma vie tragique...voulez vous bien tenir ma main pour un moment le temps que je meurs ?

Regard blême, cœur égaré ; j’ai perdu mon âme au combat. La froideur s’infiltre en moi comme un virus microscopique. Il se nourrit de mon caractère. Je ne vais pas bien. Mains abîmées. Yeux saisissant le noir. La tiédeur m’empêche d’avancer et tu m’obliges à rester ici, dans le passé. La mort est toujours assez sûre. Dans l’enfer probablement.